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Le blog de Michèle Picard, maire de Vénissieux, député suppléante du Rhône
CONSEIL MUNICIPAL ANRU ET GPV
Mai 2011, par adminCONSEIL MUNICIPAL DU LUNDI 2 MAI 2011
Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD sur le rapport N°6 « Avenant n°3 à la convention GPV – ANRU pour le site de Vénissieux Les Minguettes Max Barel et avenant n°4 à la convention Habitat ANRU d’agglomération »
Je profite de cette délibération pour faire le point sur les résultats de la convention ANRU 2005/2010 à Vénissieux et sur les suites à donner.
Cette convention a été remarquablement valorisée et les transformations sont visibles sur l’ensemble de notre commune. Les crédits ANRU pour les opérations du Grand Projet de Ville de Vénissieux ont été engagés à plus de 90% et 69 opérations sur 70 sont terminées ou en phase de réalisation. Il faut s’en féliciter, d’autant que Vénissieux a été l’une des villes les plus en pointe et les plus volontaristes de l’agglomération.
Ce renouvellement urbain, que nous avions tracé et anticipé à la fin des années 90 dans le cadre du GPU, a généré de nombreux projets structurants à l’origine de la mutation accélérée et prolifique des quartiers des Minguettes. En soi, la réalisation de l’ANRU 1 ne doit pas être une finalité, mais une première étape seulement. C’est la raison pour laquelle, comme bon nombre de maires de villes populaires, je demandais à l’Etat de prendre ses responsabilités et de donner une suite au Programme National de Rénovation Urbaine.
Maurice Leroy, ministre de la Ville, vient d’annoncer il y a deux semaines la prochaine mise en œuvre d’un PNRU 2. Il nous faudra rester vigilant sur son financement afin que le détournement de la contribution du 1% logement n’en soit pas l’unique source, mais que l’Etat apporte lui aussi une forte contribution car la rénovation des quartiers populaires relève en priorité de la solidarité nationale.
Pendant plus de trente ans, des territoires ont payé au prix fort l’absence et l’abandon de l’Etat. Et les plaies sont encore loin d’être cicatrisées.
A Vénissieux, comme dans d’autres villes en France, la convention ANRU, malgré des résultats positifs, n’a pas réussi à réduire significativement les inégalités sociales dans de nombreux quartiers.
Le rapport 2010 de l’observatoire national des zones urbaines sensibles en a fait le constat : dans les 751 quartiers retenus, le chômage, l’échec scolaire et la délinquance ont continué d’augmenter. Par voie de conséquence, des avenants expérimentaux aux CUCS seront testés jusqu’en 2014 dans 33 quartiers de 36 communes en France.
Dans le Rhône, trois sites ont été retenus, dont le quartier des Minguettes. Les engagements des différents partenaires (Etat et collectivités territoriales) porteront essentiellement sur l’emploi, l’éducation et la sécurité dans le cadre du droit commun uniquement. Elles donneront lieu à une évaluation pour dégager les bonnes pratiques susceptibles d’être généralisées à la génération de contrats qui succèdera aux CUCS en 2014.
Voilà les éléments dont on dispose au sujet desquels demeurent de nombreuses incertitudes et supputations. Il faut donc continuer de se battre pour qu’une politique nationale de la Ville s’inscrive de façon pérenne dans la vie des quartiers, pour que l’on cesse d’avancer au coup par coup, sans durée dans le temps ni vision d’ensemble.
Raison de plus pour exiger une implication totale de l’Etat, sans laquelle la rénovation urbaine restera partielle et largement insuffisante, raison de plus pour démultiplier nos efforts car il reste beaucoup de chantiers à ouvrir.
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