Le 5 juillet 2011

Retrouvez l’intervention de Michèle Picard à l’occasion du Conseil citoyen du développement humain durable, mercredi 29 juin 2011.

Lors de la mise en place de l’équipe municipale, nous avons voulu afficher fortement l’investissement de la Ville dans une politique de développement humain durable, déjà impulsée dans le précédent mandat, avec le travail sur la chaufferie, le projet urbain ou la construction de la ligne de tramway T4.

C’est pourquoi, notre conseil municipal a désigné un élu chargé des questions de développement humain durable, et mis en place le conseil citoyen composé d’élus, et de représentants des forces vives de notre ville.

Son objectif a été d’aider la collectivité à définir une politique, et un plan d’actions de développement humain durable pour notre ville. Assisté du bureau d’études Lamy, un diagnostic a été réalisé, partagé avec l’ensemble des partenaires. Ensuite, des groupes de travail se sont réunis pour élaborer objectifs et actions de notre politique. Ce travail, long, riche, est maintenant abouti.

Ce ne sont pas moins de 7 enjeux traduits en 15 orientations, 44 objectifs et 107 actions, qui concrétisent notre volonté de développement humain durable. Je crois plus en la vertu de centaines d’actions, modestes, citoyennes et de proximité, mais au moins concrètes, qu’en un vaste plan quinquennal de technocrates déconnecté de toute réalité.

C’est pierre après pierre que nous nous construirons, ensemble, la ville de demain. C’est en sensibilisant les écoliers, en mobilisant les entreprises, les PME, en travaillant en étroite collaboration avec les communes voisines, le Grand Lyon, que se dessinera le Vénissieux de demain, une ville humaine et durable.

Ce travail s’inscrit, de plus, dans l’ensemble de la politique municipale, en visant non seulement à améliorer notre environnement et notre cadre de vie, mais aussi à développer la participation citoyenne, réduire les disparités sociales, lutter contre l’exclusion, …

Il vise à développer un projet de vie, et un projet de ville pour les Vénissians, dans l’objectif d’améliorer le niveau de vie sans détériorer l’environnement, de produire sans polluer, de se déplacer sans multiplier les émissions de gaz à effet de serre…

Il faut trouver cet équilibre entre ce qui a paru, pendant des décennies, inconciliable : améliorer le niveau de vie sans détériorer l’environnement.

Cette révolution des comportements et des mentalités ne se fera pas en un jour, surtout sous le régime du libéralisme actuel, qui en est le parfait contre-exemple. Elle se fera pas à pas, à condition que le durable avance de pair avec l’humain.

Au cœur du développement durable, figure obligatoirement la dimension sociale : réduire les inégalités, réduire les poches de pauvreté, sortir des logiques de ghettoïsation de certains quartiers, réduire le chômage, les échecs scolaires, les injustices d’accès aux savoirs ou aux soins, c’est agir pour l’homme, et c’est agir par ricochets sur son environnement. Le raisonnement inverse est une supercherie, je le dis clairement et concrètement.

Il nous incombe désormais de mettre en œuvre cette politique. Cela ne pourra se faire sans un engagement citoyen que nous avons souhaité valoriser, à travers des éco-projets.

Nous allons ce soir entendre les témoignages des premiers porteurs de projet, et je les remercie d’avoir été les premiers à se lancer dans ce défi.

Dans le même temps, la Ville poursuit son effort d’investissement sur les questions de développement humain durable.

Outre le travail sur le réseau de chaleur qui se poursuit, nous avons décidé d’affecter une enveloppe de 350 000 € par an à des travaux d’économie d’énergie sur les bâtiments communaux. Les services municipaux travaillent à la réduction des consommations d’eau, de gaz, de fuel sur l’ensemble de notre patrimoine.

Concernant le cadre de vie, nous entretenons de nombreuses relations avec les entreprises de la Ville, pour travailler à la maîtrise des pollutions, nous poursuivons le travail sur les déchets et la propreté. A cet égard, les résultats de l’opération des éco-ambassadeurs, menée en porte à porte en novembre dernier, est encourageant. Il a permis d’améliorer de manière considérable le tri à Vénissieux, de par la sensibilisation et la relation directe aux usagers.

Je voudrais conclure ce mot d’introduction par une dimension qui me paraît capitale. Tout le monde aspire bien évidemment à vivre mieux, en respectant plus son environnement.

Dans cet éco-contexte, j’entends déjà des procureurs en tous genres annoncer la mort annoncée de l’industrie. Je le dis clairement : ce serait faire fausse route et mettre en péril gravement notre appareil de production, et ce serait pénaliser lourdement les jeunes générations. Nous avons besoin de produire des richesses avant de pouvoir les partager. N’inversons pas les problèmes et donnons, c’est l’occasion ou jamais, des moyens à la recherche publique, à la formation pour dessiner l’industrie du 21^ème siècle, innovante et plus respectueuse de son environnement.

Le second point, c’est l’indispensable présence de l’Etat, dans le cadre du financement des Grenelles de l’environnement. Leur application sur le terrain représentera un surcoût d’environ 10 à 15% pour chaque projet, dès 2013. Les communes ne pourront pas les prendre en charge toutes seules, c’est une évidence.

La politique d’austérité menée par le gouvernement, à l’encontre des collectivités, renforce, qui plus est, cette question cruciale, face à laquelle personne ne devra reculer ni mentir.

Vous le savez peut-être, l’équipe municipale organise, du 28 septembre au 1^er octobre prochain, le Grand rendez-vous de la ville qui sera l’occasion de présenter notre bilan, à mi-mandat, et de se projeter dans l’avenir. A cette occasion, l’agenda 21 de la ville sera publié au cours d’une soirée, le 28 septembre.

Sans attendre cette date, j’ai souhaité, avec Pierre Alain Millet, vous présenter le résultat du travail auquel vous avez participé pendant deux ans.

Je vous remercie.

ConseilcitoyenDéveloppementHumai Durable062011