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Le blog de Michèle Picard, maire de Vénissieux, député suppléante du Rhône
1re pierre Matmut Stadium, Stade du Lou
Juillet 2011, par adminLe 19 juillet 2011
Retrouvez l’intervention de Michèle Picard à l’occasion de la pause de la 1ère pierre du Matmut Stadium, mercredi 13 juillet 2011
Accueillir le Lou sur sa commune, l’année de sa remontée en Top 14, c’est un plaisir que personne ne boudera. Il aura fallu 17 ans pour que Lyon et son agglomération retrouvent une équipe dans l’élite du rugby national, le bonheur est d’autant plus fort qu’il a été attendu longtemps. Ça veut dire qu’à partir de l’automne 2011, les 8000 spectateurs et fidèles du Lou accueilleront dans ce stade provisoire, à Vénissieux, le Stade Toulousain, Biarritz, Perpignan, Toulon, le Racing Métro ou encore le Stade Français. Soit l’ensemble des meilleurs français et internationaux, qui sortiront à peine de la coupe du monde 2011, organisée en Nouvelle-Zélande.
Pour la ville de Vénissieux, l’arrivée du Lou et la construction du stade provisoire constituent une vitrine et une valorisation indéniables de l’évolution de notre commune. Valorisation du travail effectué par les dirigeants et le club du Lou, la ville de Vénissieux, le Grand Lyon, le Sytral : il a fallu faire vite, il a fallu agir vite, et il a fallu aussi donner toute sa place au débat démocratique, en ouvrant le temps du dialogue et des concertations, avec les riverains.
Lors de constructions d’enceintes sportives ou de spectacles d’une telle ampleur, le premier obstacle à franchir concerne l’accès au stade, en terme de trafic, de circulation automobile, de places de stationnement. Il faut réussir l’intégration du stade dans un environnement dense, sans que les désagréments en tous genres (nuisances sonores, difficultés de déplacements) n’affectent la population environnante les jours de match.
Le futur stade, certes provisoire mais dont le bail devrait durer au moins quatre ou cinq saisons, constituera la deuxième enceinte sportive la plus importante de l’agglomération lyonnaise, et la première de ce type dans notre ville. Je suis, et je resterai très vigilante sur ce point, sur une bonne intégration du stade et du club auprès de la population, mais aussi auprès des jeunes sportifs de Vénissieux. Des mesures ont donc été prises de concert avec le LOU, avec le Grand Lyon et le Sytral, pour réussir ce pari.
Nous comptons sur l’ensemble des partenaires pour assurer le bon fonctionnement de la rue Louis Blanc, de la rue Oradour-sur-Glane, du Boulevard Joliot Curie, du Rond Point et du T4 bien évidemment. Je veillerai également, ainsi que le Lou s’y est engagé, à ce que les rues Jaillet et Saint-Just voient leurs accès réservés uniquement aux habitants riverains les jours de matchs. Les accords passés avec le Sytral, associant la billetterie, le stationnement automobile et le ticket de transport en commun, devraient permettre aux supporters d’aller au stade en famille ou entre amis, dans de bonnes conditions, sans stress, ni cohue.
Le LOU, Carrefour Property, le propriétaire des terrains de Saint-Jean Industries, ont signé par ailleurs des conventions pour augmenter les capacités de stationnements supplémentaires..
Dans le cadre de ce dispositif des modes de déplacement autour de l’enceinte sportive, je tiens à remercier Yvan Patet, président du LOU Rugby, et son équipe, qui ont été à l’écoute des préoccupations et des inquiétudes des riverains. Nous ferons un point avec l’ensemble des partenaires après les premiers matchs du LOU, pour voir s’ils subsistent des difficultés, et pour apporter les réponses nécessaires, le cas échéant. Avec l’arrivée du LOU, je peux parler d’intégration et de valorisation. Valorisation de l’axe Bonnevay pour lequel la municipalité de Vénissieux se bat depuis plus de trente ans. Il s’agit là d’un enjeu stratégique dans le développement de la ville de Vénissieux, et dans le développement de l’agglomération lyonnaise.
Il nous faut donc trouver et rechercher une cohérence, une continuité entre les quartiers Nord et Centre de Vénissieux, avec la ville-centre de Lyon, avec ses arrondissements, en renforçant les liaisons et connexions au sein même de l’agglomération. Les fractures territoriales, héritées des développements urbains passés, constituent un défi auquel nous devons répondre avec les outils d’aujourd’hui : le développement urbain doit être rationnel, humain et durable, aussi bien ici à Vénissieux que dans le cadre plus vaste de l’agglomération lyonnaise.
J’ai parlé de valorisation, je voudrais évoquer un point qui me tient particulièrement à cœur : celui de l’intégration par le sport, de l’intégration d’un club de haut niveau, au plus près de la jeunesse et des associations vénissianes. Quand on parle de rugby, on parle de valeurs, de traditions, de respect de l’adversaire, d’humilité et d’âpreté du combat. On en parle, souvent avec un bel accent du sud-ouest, et on les défend avec d’autant plus de vigueur que la professionnalisation du sport, et l’arrivée massive de l’argent, des médias, peuvent corrompre, ou détourner les plus beaux principes. Gardez vos racines, gardez vos vertus, gardez cette culture du terroir ouverte à l’autre, au respect de l’adversaire : c’est ce que tout le monde souhaite au rugby professionnel. Je pars du principe que le sport de haut niveau et le sport pour tous sont les deux faces d’une même médaille. Ne les opposons pas, n’enrichissons pas le sport professionnel en appauvrissant le sport amateur, dont l’Etat se décharge bien trop souvent sur le dos des collectivités, des associations, des bénévoles et des parents.
La Ville de Vénissieux a fait du sport et de l’accès à la pratique sportive pour tous, un élément fort de sa politique, car cela unit, fédère, car cela renforce la cohésion sociale, le vivre ensemble et l’estime de soi. (Vénissieux est la ville la mieux dotée de l’agglomération en m2 de surface praticable par habitant, et nous pouvons en être fiers). C’est la raison pour laquelle j’attends du LOU Rugby qu’il soit proche des jeunes, des enfants, qu’il tisse des liens durables avec notre ville, qu’il soit un rouage de l’intérêt collectif. Votre montée en TOP 14 est un bel exemple de réussite sportive, de persévérance et d’efforts consentis, que tous les Vénissians ont envie de partager avec vous.
Je souhaite donc aux dirigeants, à l’encadrement sportif et aux joueurs, une belle première saison en TOP 14, ici à Vénissieux, dans ce prochain stade modulable de 8000 personnes. L’année de la confirmation est l’année la plus difficile, la plus excitante également, car il s’agira de se maintenir parmi l’élite du rugby français. Vous pouvez d’ores et déjà compter sur les encouragements des Vénissians.
Je vous remercie.
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