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Le blog de Michèle Picard, maire de Vénissieux, député suppléante du Rhône
Inauguration des serres municipales
Septembre 2011, par adminRetrouvez l’intervention de Michèle PICARD, à l’occasion de l’inauguration des serres municipales, jeudi 29 septembre 2011.
Vénissieux dispose de 617 hectares de surface verte, soit 40% de la commune. La surface gérée directement par la Ville est de 164 hectares, et une équipe de 75 jardiniers s’occupe des tailles, des plantations, et de l’entretien tout au long de l’année.
Si j’ai commencé par une vue d’ensemble de notre ville, c’est parce que c’est elle qui marque, dans un premier temps, les journalistes ou invités qui la découvrent. Tous les regards extérieurs, ou bien les anciens Vénissians qui n’étaient pas venus depuis longtemps, font état de la même surprise : Vénissieux respire, Vénissieux est aux antipodes des préjugés, et des stéréotypes qu’ils avaient en tête. Ils s‘attendaient à découvrir une ville bétonnée, cloisonnée, une ville sclérosée, ils ouvrent les yeux sur une autre réalité : urbaine mais verte, dense mais colorée, singulière mais ouverte sur son environnement et son agglomération, c’est ainsi qu’apparaît Vénissieux à ses visiteurs.
C’est le fruit bien sûr des politiques urbaines qui ont été développées depuis plus de trente ans, mais c’est aussi cette chance que nous avons, de disposer de véritables poumons, d’espaces agrégés à des axes structurants. L’ensemble est loin, très loin des banlieues Nord et Est de Paris par exemple, où le béton marque de son empreinte des dizaines et des dizaines de kilomètres, sans brèches, ni portes de sortie vers d’autres horizons.Notre cadre de vie est donc une richesse, un patrimoine qu’il nous faut entretenir, partager et rajeunir.
Chaque année, la ville consacre un budget de plus de un million d’euros à la maintenance des espaces verts de notre commune. C’est un effort considérable auquel j’associe l’ensemble des Vénissians, qui participent en nombre, et avec ferveur, aux différentes éditions des Balcons et Maisons fleuris. Le résultat de ce travail et de cette envie commune, on le récolte avec le label 3 fleurs, décerné à Vénissieux depuis plus de trente ans. Vous êtes aussi les architectes « d’une ville dans la ville » : celle où le temps s’étire, où la méditation prend le pas sur l’agitation, où nos marches se font moins pressantes, où les rires des enfants percent le quotidien. Architectes et peintres de la palette de nos rencontres, de nos conversations, de nos lieux de respiration, sous un arbre, sur un banc, dans un parc ou dans un square.
Je crois sincèrement que le cadre de vie est une notion essentielle pour une ville populaire comme la nôtre. Elle tisse des liens, crée une identité, renforce le vivre-ensemble, et le respect que l’on a envers ses voisins, envers son quartier, envers soi tout simplement. Cette question a trop longtemps été ignorée lors des grandes phases d’urbanisation des années 60-70, où l’on a entassé à la fois la population et le béton.
Nous venons de fêter les 10 ans de la Médiathèque, et Dominique Perrault, à l’époque, tenait des propos on ne peut plus pertinents. Je le cite : « Le problème des grands ensembles n’est pas de les avoir construits, mais de les avoir abandonnés ! C’est cela qui n’a pas été géré en termes humains, en termes de respect de l’habitant ». Voilà pourquoi nous tenons à la présence des services et des bâtiments publics de proximité. Voilà pourquoi nous tenons tant à l’amélioration du cadre de vie, à la ligne verte du tramway, pour que tous les quartiers se développent de façon homogène.
L’inauguration des nouvelles serres municipales va compléter et renforcer encore notre volonté de vivre dans une ville qui respire. Avec la reconstruction des serres sur l’avenue Jean Moulin, nous voulons répondre à un double objectif. D’une part, il nous fallait rénover un équipement datant de 1974, et devenu obsolète. D’autre part, dans le cadre de notre politique de densification du centre ville, nous prévoyons la construction d’un ensemble de 260 logements, sur les terrains de l’îlot Romain Rolland. Nous avons donc choisi de déplacer les serres, sur les terrains appartenant à la ville, face au collège Jules Michelet.
Cette construction doit, à terme, faire une transition entre des terrains à vocation agricole, et la zone franche urbaine du Couloud. Avec une production annuelle de 185 000 plantes de 200 variétés différentes, les massifs de la Ville ont peu de soucis à se faire pour leur prochaine ornementation. Cet équipement va permettre de mutualiser les moyens techniques et humains, en regroupant deux équipes d’entretien du service espaces verts du quartier des Minguettes. Une trentaine d’agents profiteront des locaux, bureaux, des serres et des lieux de rangements, sur une parcelle d’environ 1 hectare.
Je tiens ici à féliciter l’excellence du travail effectué par l’ensemble des agents des espaces verts, remarqué et apprécié par les Vénissians. Les dernières opérations, telles que l’installation de jardinières suspendues avenue de Pressensé, sur le mur du cimetière, ou encore le fleurissement des places Sublet – Barbusse, ont fait l’objet de commentaires élogieux.
Enfin, signalons la dimension environnementale de notre nouvel équipement, avec l’installation de panneaux solaires, de murs et de serres en verre, limitant les déperditions énergétiques, sans oublier l’eau d’arrosage provenant d’un forage réalisé sur place. Le coût global de l’opération s’élève à 2,7 millions d’euros, mais je sais que c’est un investissement durable, qui profitera à Vénissieux, à son image, et à ses habitants.
« Vénissieux, un autre regard », nouveau livre de, et sur notre ville, qui vient d’être édité à l’occasion du Grand Rendez-Vous 2011, illustre les formidables avancées que nous avons connues, depuis plus de vingt ans. En feuilletant l’ouvrage, on sent, on voit, on observe tous les espaces qui circulent à travers la ville : espaces verts, espaces des services publics, espaces des transports publics, espaces des solidarités et du métissage des populations. Vénissieux a réussi, en 30 ans, à briser l’image négative, les préjugés, les clichés que l’on colle aux quartiers populaires.
Ce n’est pas un mince obstacle qui a été franchi, c’est le plus redoutable, au contraire, et le plus difficile à vaincre. Les agents que vous êtes et le travail que vous fournissez, tous les jours, saison après saison, y ont contribué très largement. Les nouvelles serres sont, en somme, un juste retour des choses.
Je vous remercie.
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