Le vendredi 9 mars 2012

Retrouvez l’intervention de Michèle Picard, lors de la célébration de la réussite de la certification AFNOR de la Poste des Minguettes qui en fait le 1000^ème bureau certifié en France, le jeudi 1^er mars 2012.

La Poste AFNOR © R.Bert Expressions

Je voudrais insister sur deux points, à l’occasion de la remise du certificat AFNOR au bureau de poste de Vénissieux Minguettes. Premièrement : si la Poste a récemment changé de statut, elle est restée, dans l’esprit des gens, un service public national. La Poste joue un rôle pivot essentiel dans l’aménagement de nos territoires, qu’ils soient urbains ou ruraux. Elle fabrique du lien social entre les générations, entre voisins, entre habitants d’un même quartier. La Poste est un lieu de vie, et un lieu bien identifié, elle fait partie, en quelque sorte, de notre patrimoine commun, de nos habitudes collectives.

Que le bureau des Minguettes devienne le 1000^ème bureau en France, à obtenir la certification « engagement de service », est une bonne nouvelle pour les Vénissians, et les habitants du plateau. Ce label est synonyme de meilleur accueil des usagers, de rapidité d’accès aux services, de temps d’attente réduit, et d’un espace bien aménagé. Il est aussi, je le suppose, gage de meilleures conditions de travail pour les guichetiers, et conseillers bancaires, des bureaux de postes, dont 62 ont été rénovés dans le Rhône.

La Poste Afnor © R.Bert Expressions

La ville et ses services le savent : il n’est pas toujours simple, surtout en temps de crise, d’assurer dans le calme, l’accueil d’une population en proie à des difficultés économiques, sociales, voire tout simplement, au stress lié à des contraintes d’emploi du temps. Comme bon nombre de professions, les salariés de votre établissement sont en première ligne, et subissent des moments de tension qui ne facilitent pas l’exercice de votre profession. Je remercie donc La Poste pour l’engagement, qui est le sien, à améliorer la qualité de service, et l’accueil des habitants. Cet effort traduit également une forme de continuité territoriale, à laquelle les quartiers populaires ont droit eux aussi, au même titre que les autres.

C’est ce que la ville de Vénissieux défend en mettant à disposition des équipements publics de qualité, à l’ensemble de la population. En clair, je ne vois pas pourquoi les villes des banlieues ne bénéficieraient, elles non plus, d’établissements modernisés et rénovés, bien au contraire. Les quartiers populaires et les grands ensembles ont assez souffert, dans le passé, de l’abandon de l’Etat, pour que l’on répète à nouveau les mêmes erreurs.

Le second point que je tenais à mettre en avant, c’est le maintien, absolu et impératif, des services publics au cœur de nos quartiers. Que ce soit la Poste, les écoles, la Police nationale, les Maisons du Rhône, les établissements de santé, les habitants ont besoin d’avoir, en bas de chez eux, l’ensemble de ces structures et activités, un besoin accru et décuplé en temps de crise. Je le dis souvent : le développement d’une ville, ce n’est pas simplement le développement de l’urbain, mais aussi de l’humain. Si je force le trait, je dirais que la question est moins de savoir à quel espace urbain j’appartiens, mais plutôt comment j’y vis, comment je m’y insère, comment, en somme, je me l’accapare.

Tous les projets que nous menons, Vénissy, le cœur de Ville, l’axe Bonnevay (de la ZAC de Parilly jusqu’à Saint-Fons), sont animés par cette réflexion d’un développement transversal : des logements il en faut, oui, mais avec des services publics de proximité, des commerces, des emplois locaux, des espaces verts dans chaque quartier. Ce sont tous ces leviers qu’il nous faut actionner en même temps, et la présence d’établissements comme le vôtre, est bien évidemment capitale dans cette articulation des services, que l’on doit offrir aux Vénissians.

Le cinéma Gérard Philipe, l’école de musique Jean Wiener, le tramway, bientôt l’immeuble le Corallin, qui comprendra une Maison du Rhône et des services de l’Hôpital Saint-Jean de Dieu, bientôt Vénissy, voilà comment, au fil du temps, nous sommes parvenus à désenclaver le plateau des Minguettes.

Votre investissement dans la vie de nos quartiers, dans le quotidien des Vénissians, n’est plus à démontrer. C’est l’une des raisons, je le crois, pour laquelle les Français tiennent tant au caractère de service public national de La Poste. Ils montrent ainsi leur attachement à un fleuron, qui fait partie de notre histoire et de notre patrimoine communs.

Je vous remercie.