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Le blog de Michèle Picard, maire de Vénissieux, député suppléante du Rhône
Cérémonie d’accueil des nouveaux habitants
Décembre 2012, par adminLundi 10 décembre 2012
Retrouvez l’intervention de Michèle Picard, lors de la cérémonie d’accueil des nouveaux habitants installés à Vénissieux au cours de l’année 2012, le samedi 8 décembre dernier.
Il y a mille et une façons de découvrir une ville. Le mieux est de lui accorder du temps, de la parcourir en marchant, de la partager avec ses amis, ses voisins, ses enfants, dans des clubs, dans des associations, dans les jardins publics. Ce qui compte, c’est de la découvrir par vous-mêmes, par les moyens qui vous sont propres, en oubliant les préjugés et les images toutes faites. Entre novembre 2011 et octobre 2012, vous êtes 637 « nouvelles » familles à s’être installées à Vénissieux, symbole d’une ville redevenue attractive.
Le premier mot que nous vous adressons, l’équipe municipale et moi-même, c’est bienvenue, bienvenue aux nouveaux habitants, Vénissians à part entière, Vénissians de droits et aussi de devoirs.
Bienvenue dans une ville projetée vers son avenir, et garante de son passé, de toutes ces valeurs, luttes, difficultés qui nous ont été léguées, et qui ont forgé notre générosité et nos solidarités. Demain est là, hier est toujours présent. Demain, ce sont de très grands projets, déjà lancés et qui vont, à l’horizon 2015-2018, changer la vie des Vénissians. L’opération Vénissy, plus de trois cents logements, 8 000 m2 de commerces, 2 500 m2 de bureaux et activités, et un cadre de vie complètement repensé, plus humain, plus aéré. L’opération Arsmtrong, à nouveau plus de trois cents logements, du logement social, de l’accession à la propriété, pour répondre à l’urgence, aux besoins et à la diversité des parcours résidentiels de tous les Vénissians.
L’îlot Romain Rolland, et ses 260 logements, sa très forte dimension paysagère, va booster et transformer le centre ville. Et puis il y a des projets, certains bien avancés, d’autres à l’étude, qui tirent Vénissieux par le haut, et surtout qui touchent et animent tous les quartiers de notre ville : l’axe Bonnevay et l’arrivée de deux grandes enseignes commerciales au Puisoz ; le cœur de Ville jusqu’à la gare et aux quartiers Max-Barel et Charréard.
Vous avez cette chance, on peut employer le mot, de rejoindre une commune en pleine expansion, une ville singulière mais ouverte à son agglomération, une ville qui renoue avec une vraie dynamique démographique : l’INSEE le confirmera bientôt, mais nous avons d’ores et déjà franchi la barre des 60 000 habitants. Vénissieux, qui s’était dépeuplée il y a trente ans, a relevé la tête, et Vénissieux aujourd’hui se repeuple, Vénissieux aujourd’hui compte plus de familles, plus d’enfants, Vénissieux est sortie de l’ornière.
Cette trajectoire ascendante, elle est le fruit de trois décennies de combat politique. Le combat de l’humain, le combat de la place de l’humain dans l’urbain, la volonté et la détermination de construire, de bâtir une ville avec ses habitants, et pour ses habitants. Nous l’avons mené avec ce cheval de bataille, essentiel pour les villes populaires comme la nôtre, celui du droit et celui de l’accès aux droits, au pluriel, de nos habitants.
Droit au savoir, droit aux connaissances, droit à l’éducation. Nous comptons ainsi 8 équipements d’accueil du jeune enfant, 12 maisons de l’Enfance, 6 équipements polyvalents jeunes, sans oublier les accueils périscolaires et extrascolaires mis à disposition.
En parallèle, notre projet éducatif local est ambitieux dans le cadre d’une collaboration fructueuse avec l’Éducation nationale. Forte de ses 20 groupes scolaires, la ville de Vénissieux tient aussi à disposer d’établissements de qualité, pour améliorer les conditions de travail des enseignants, et donc, par ricochets, les conditions d’apprentissage des élèves.
Nous verrons d’ailleurs sortir de terre l’un des chantiers phares de ce mandat : notre ville a en effet investi près de 14 millions d’euros pour reconstruire le nouveau groupe scolaire Joliot-Curie, qui ouvrira ses portes à la rentrée 2013, en attendant l’inauguration officielle du nouveau Lycée Jacques Brel, prévue en 2014. En tant que maire, je suis très fière d’un budget municipal qui consacre 53% des dépenses de fonctionnement, aux postes budgétaires enseignement-écoles, sport-jeunesse, culture.
Droit aux loisirs, droit à la culture, droit de s’émanciper et de s’interroger sur le monde qui nous entoure. Nous n’avons pas voulu céder sur l’accès à la culture, et nous n’acceptons pas ces frontières des discriminations territoriales, qui réservent les activités artistiques aux beaux arrondissements, et les abandonnent dans les quartiers populaires.
Vénissieux compte maintenant sur son territoire des établissements qui rayonnent au-delà des limites de notre ville : l’École de Musique, le Cinéma Gérard Philipe, la Médiathèque Lucie Aubrac, l’Espace arts Plastiques, notre théâtre, le festival, gratuit !, des Fêtes Escales. La culture est là, avec des tarifs préférentiels, elle vous tend les bras, et elle vous attend.
C’est le même esprit qui nous anime pour le sport et le sport pour tous : faire en sorte que les Vénissians puissent pratiquer leurs disciplines dans leurs quartiers, et dans des gymnases ou stades bien équipés.
Vous allez vous en rendre compte, en matière d’infrastructures sportives mises à votre disposition, Vénissieux est la ville la mieux dotée de l’agglomération en nombre de m2 d’installations par habitant. Sans oublier de mentionner la deuxième enceinte sportive de l’agglomération : le Matmut Stadium du club de rugby, le LOU, et la reconstruction d’un équipement cher au cœur et à la mémoire des Vénissians : le Centre Nautique Intercommunal, dont les portes ouvriront fin 2014-début 2015.
Dans l’ensemble de ces droits, il y en a un, ici à Vénissieux, que nous n’avons jamais négligé, bien au contraire. C’est le droit à la tranquillité, sans lequel tous les autres droits ont moins de force, et nous ne lâcherons pas nos efforts à ce sujet. Déplaçons les frontières, brisons l’isolement social, reconstruisons un élan collectif, vivons les uns avec les autres et non pas les uns à côté des autres, voilà aussi ce que c’est qu’être vénissian.
Voilà aussi pourquoi nous défendons avec âpreté nos services publics de proximité : c’est l’outil le plus efficace pour rapprocher les habitants, pour créer ces liens et passerelles nécessaires à la vie de la cité. Bien sûr, dans le panorama que je vous présente, et qui n’a rien d’angélique, il y a des inquiétudes et des incertitudes.
Aucune ville n’est parfaite, Vénissieux pas plus qu’une autre. Tout au long de son histoire, la population vénissiane a subi de plein fouet les crises économiques de ces 40 dernières années. Celle que nous traversons aujourd’hui est terrible pour les jeunes, pour les plus de 55 ans, pour tous ceux qui vivotent au fil de la précarité et des petits boulots. Vénissieux compte 2 330 entreprises, pour environ 29 000 emplois sur l’ensemble de son territoire. Comme dans l’ensemble des villes populaires de notre pays, elle enregistre des taux de chômage élevés, chez les jeunes notamment. Dans ce contexte de crise profonde, l’emploi local et l’implantation des entreprises sur notre commune, sont plus que jamais notre cheval de bataille.
Le parc ERM, le site de Bourdarias, le prochain éco-parc du Couloud et l’opération Vénissy, montrent nos efforts en la matière. Pas de résignation, pas de dépit ni de répit, il faut se battre pour l’emploi local, pour garder nos savoir-faire industriels, et les transmettre aux jeunes générations. C’est le nerf de la guerre et ce combat-là, contre un libéralisme qui broie les individus et mutile nos territoires, c’est le combat de chacun, qui doit tous nous réunir, des salariés aux citoyens, du politique à l’économique.
Ces dernières années, les communes ont fait l’objet de violentes attaques. Aussi bien politiques, avec une réforme qui aimerait centraliser les pouvoirs dans des instances de plus en plus éloignées du pouvoir citoyen, que financières, puisque les dotations et subventions de l’État sont, au mieux, gelées, au pire, diminuées.
Aimer sa ville, c’est aussi la défendre, c’est privilégier cette démocratie de proximité inégalable pour le vivre ensemble. Je sais que le quotidien n’est pas facile, que l’on court après le temps, mais je vous le dis en toute simplicité : n’hésitez pas à vous impliquer dans les 13 conseils de quartier que compte notre commune, courroie de transmission formidable pour innover, pour améliorer le quotidien et le cadre de vie de chacun.
Ces conseils de quartier, mais aussi l’agenda 21 de Vénissieux, sont des leviers démocratiques que vous avez entre les mains. Ils sont à vous, ils sont aussi à vos enfants, à travers le conseil municipal enfants que nous venons de mettre en place, pour construire ensemble et au quotidien, une ville plus humaine, une ville plus généreuse, une ville toujours plus solidaire.
Je vous souhaite à tous la bienvenue et je vous remercie.
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