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Publié le lundi 23 mars 2009

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Le blog de Michèle Picard, maire de Vénissieux, député suppléante du Rhône

Une rue vénissiane au nom chargé d’histoire

Février 2013, par admin
Depuis janvier 2013, une rue de la ville porte le nom de Germaine Tillion.
Germaine Tillion était une grande Dame dont l’engagement politique, professionnel et personnel a toujours été empreint d’un indéfectible esprit de lutte et d’une absolue bienveillance à l’égard des autres.
Toute sa vie, cette ethnologue a voulu comprendre la nature humaine, le monde dans lequel elle vivait. « Il suffit de peu pour avoir des intuitions justes… Lorsque je me suis trouvée dans l’Aurès avec des paysans pauvres mais vivant dignement, je les ai simplement regardés vivre. Surtout j’ai écouté les gens, amicalement et gentiment. C’est tout ! C’est ainsi que l’on peut comprendre. »
Pour elle, le nazisme est l’incarnation du mal, un mal qu’elle a combattu au sein de la Résistance française. Après-guerre, au travers de plusieurs ouvrages, elle témoigne sur l’horreur des camps de concentration et les crimes de 3e Reich.
De cette expérience tragique, la guerre puis la déportation, elle a gardé une inébranlable détermination à lutter contre l’oppression. Dans le livre d’Antoine Porcu, « Héroïques, femmes en résistance », le portrait qui lui est consacré est titré « Germaine Tillion, ethnologue agissante dans son siècle »
Quand elle retrouve l’Algérie, en 1954, c’est pour initier la création de 120 centres sociaux, afin d’améliorer les conditions de vie des Algériens. Avec la guerre, elle s’engagera résolument contre la torture et dénoncera les souffrances du peuple algérien face aux pratiques des militaires français et aux exactions du FLN. Germaine Tillion aura aussi à cœur de défendre les droits des femmes, ici en France et dans le monde. Elle s’attachera notamment à l’émancipation des femmes de méditerranée.
Au terme de son parcours, elle a fait ce constat : « je me rends compte combien l’homme est fragile et malléable. Rien n’est jamais acquis. Notre devoir de vigilance doit être absolu. Le mal peut revenir à tout moment, il couve partout et nous devons agir au moment où il est encore temps d’empêcher le pire. »
Un appel à résister qu’il nous appartient de faire vivre au présent chaque jour, dans l’action. L’Histoire avec un grand « H » est aussi une somme de petites et remarquables histoires qui se rencontrent. Aujourd’hui, celles de Vénissieux et de Germaine Tillion sont unies pour l’avenir. Une dénomination comme pour graver dans la pierre notre reconnaissance à cette figure de la Résistance, ce témoin de notre siècle au regard pointu et criant de vérité, cette passionnée « toujours à la recherche du juste et du vrai ».

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