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Le blog de Michèle Picard, maire de Vénissieux, député suppléante du Rhône
Réunion publique relative au « BUE – concertation préalable »
Juin 2013, par admin
Mercredi 5 juin 2013
Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD, à l’occasion de la réunion publique relative au « BUE – concertation préalable », mardi 4 juin 2013.
Nous ouvrons aujourd’hui le temps de la concertation préalable à la réalisation d’une partie du Boulevard Urbain Est, à savoir le franchissement des voies ferrées Vénissieux-Saint-Priest.
Je m’adresse, en premier lieu, aux riverains et habitants des deux communes. Ce temps de concertation, c’est le vôtre, c’est le temps public, où chacun d’entre nous est invité à exprimer ses réactions, ses propositions, ses souhaits. C’est un laps de temps essentiel, pour choisir entre les options encore présentes, et pour prendre conscience des enjeux du BUE, dont certains points ne répondent0 pas à toutes les attentes. J’y reviendrai.
J’adresse donc une première information à l’ensemble des San-priods et des Vénissians. La concertation se tient donc du 3 juin au 12 juillet 2013, une deuxième réunion publique aura lieu le jeudi 27 juin 2013 à 18h00, en mairie de Saint-Priest.
Pendant toute cette phase de présentation et de discussions, un dossier de concertation est mis à la disposition du public, dans les mairies de Vénissieux, Saint-Priest, et à la Communauté Urbaine de Lyon.
Revenons maintenant au Boulevard Urbain Est, inscrit au plan de déplacements de l’agglomération lyonnaise. Longue de 14 kilomètres, et traversant du Nord au Sud le Centre-Est lyonnais, cette voie permettra de relier via le Boulevard Urbain Sud, l’A7 à l’A43 et à l’A42, plus au nord. La naissance de cet axe structurant de l’Est Lyonnais, la ville de Vénissieux en a fait une priorité depuis la fin des années 90, depuis en fait l’ouverture du Boulevard Urbain Sud, en 97.
D’une façon générale, nous nous battons depuis longtemps, pour mettre en place des axes structurants intra-muros, avec les transports en commun, et extra-muros, pour améliorer la desserte et connecter notre ville, avec tous les pôles de l’agglomération lyonnaise.
Nous avons porté ce dossier d’aménagement routier auprès du Grand Lyon, et lors de la préparation de la programmation pluriannuelle des investissements communautaires 2008-2014, nous avions effectivement demandé à ce que le tronçon de franchissement des voies ferrées Vénissieux-Saint-Priest, soit réalisé au plus tôt. Nous sommes attachés depuis toujours à sa réalisation, attendue dans le courant du mandat 2014-2020, notre contribution à la maîtrise foncière et à la maîtrise des sols par anticipation, le long du trajet, en est la preuve.
Pourquoi un tel choix ? Parce qu’il nous est apparu très vite que le maillage des voiries, dans le Centre-Est, était largement insuffisant. Résultat : un mélange des circulations de transits, d’échanges et desserte s’est installé sur des axes, dont ce n’est pas la fonction. Pour les riverains, les nuisances ont été multiples, et leur qualité de vie en a été affectée, ce qui est toujours le cas aujourd’hui. Pour vous donner un ordre d’idée, à Vénissieux, ce sont près de 800 à 1 000 camions par jour, qui empruntent le chemin du Charbonnier ! En clair : les poids lourds sur le BUE, mais pas dans les rues d’habitat résidentiel, Chemin du Charbonnier, route de Corbas ou encore rue du président Salvador Allende.
Des habitants pénalisés, et une efficacité des déplacements à vocation économique, pas à la hauteur des bassins concernés : voilà l’impasse de laquelle il faut sortir de toute urgence, grâce au BUE, et grâce à un report du trafic, qui permettra une meilleure circulation de transit, et une amélioration du cadre de vie. Le Boulevard Urbain Est sera un levier pour désenclaver les zones d’emplois et d’activités, et les relier entre elles, de la zone industrielle Vénissieux-Corbas-Saint-Priest, de Renault-Trucks à la Porte des Alpes et au Carré de Soie.
Enfin, le BUE sera un axe structurant, mais aussi une voie urbaine, laissant une réelle place aux transports alternatifs, où sont intégrés les modes doux, les piétons, etc.
Je tiens enfin à préciser que le BUE n’est pas un obstacle, à terme, à la ligne forte de transport en commun A8, il en deviendra, au contraire, un support.
Tout au long de son histoire, entre chantiers et atermoiements, le BUE a avancé par tronçons et par à-coups, ce qui a rendu sa lisibilité quelque peu floue. Il restera, après le franchissement des voies ferrées, à lancer le tronçon Bron Aviation, ainsi que le raccordement à l’A43 prévu pour 2018.
Mais il ne faut pas se contenter d’un BUE petit bras, d’un BUE a minima. Deux questions essentielles demeurent. L’insertion de l’ouvrage dans le paysage urbain, auquel on doit rester attentif, et la question des entrées et sorties du site Naviland Cargo.
La réalisation du BUE doit être accompagnée du réaménagement du site Naviland par Réseau Ferré de France, les deux sont étroitement liés. Au début de l’année, les partenaires (l’État avec les fonds européens Feder et RFF) avaient ouvert les discussions, mais aujourd’hui, et malgré nos interventions, le réaménagement interne au site, permettant l’entrée et la sortie des poids lourds par la rue du Beaujolais, n’est toujours pas programmé. Au contraire même, l’affectation des fonds Feder vers un autre dossier, comme l’a annoncée RFF lors du comité de pilotage du 22 mai, nous fait craindre le pire. Il faut porter cette question auprès des pouvoirs publics, car le maintien d’un important trafic poids lourds sur le chemin du Charbonnier, est inacceptable dans une zone d’habitat résidentiel.
Il serait contraire à l’esprit et aux nombreuses avancées du BUE.
Le boulevard urbain prend forme, le Grand Lyon investit dans sa réalisation, et je tiens aussi à mettre en exergue, le rôle de la ville de Saint-Priest et les associations comme « Halte au bruit », qui ont porté avec nous, et avec détermination, cet aménagement urbain stratégique, pour tout l’est lyonnais.
Je vous remercie.
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