Le 18 juin 2013

Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD sur le rapport N° 5 « Budget supplémentaire pour l’exercice 2013 » lors du conseil municipal du 17 juin 2013

Le budget supplémentaire pour l’exercice 2013, confirme le rapport de la chambre régionale des comptes. Les finances publiques de la ville sont saines, notre gestion est à la fois rigoureuse et solidaire, et Vénissieux peut poursuivre sereinement son essor, pour devenir la porte d’entrée Sud de l’agglomération lyonnaise. Nous continuons de réduire le recours à l’emprunt, d’être toujours aussi vigilants sur notre endettement (un taux salué par la chambre des comptes, comme bien inférieur à la moyenne de ville de même strate), et poursuivons nos efforts de maîtrise des dépenses de fonctionnement.

L’attractivité retrouvée de Vénissieux est multiple : l’arrivée de nouvelles familles dans notre commune, tout comme la prochaine implantation des laboratoires Carso en sont la preuve. Nos capacités d’investissement nous permettent de lancer des projets ambitieux, et surtout structurants, partagés dans l’ensemble des quartiers. Nous avons franchi un cap, c’est une évidence, mais nous devons maintenir nos efforts pour continuer d’avancer, pour franchir de nouveaux paliers, car nous savons tous ici d’où nous venons. C’est l’intérêt général qui continue de primer, et la solidarité entre les quartiers et entre les habitants sort renforcée, grâce à nos services publics de proximité, présents sur le terrain, des services publics de qualité qui créent du lien social, et constituent l’identité de notre ville. Sur ce point, nous ne cédons pas non plus, car pour nous l’enfance, la petite-enfance, l’accès au logement, à l’emploi, aux connaissances, au sport, à la culture, le droit à la tranquillité, ne sont pas des secteurs marchands, mais des biens publics, défendus au quotidien par nos agents, dévoués, compétents, et à l’écoute. Notre budget leur accorde aussi une large place et nous en sommes fiers.

Il suffit de voir les taux de chômage des jeunes dans certains quartiers, et plus globalement sur l’ensemble de notre territoire, pour comprendre que tout n’est pas parfait à Vénissieux, comme dans l’ensemble des villes populaires en France. Dans le cadre d’une crise qui s’avère plus structurelle que cyclique, et que Bruxelles et les politiques d’austérité aggravent, nous avons besoin d’ouvrir un dialogue et des discussions franches avec l’État. Alors que nos populations souffrent très durement, il y a un risque réel de transfert de la dette de l’État vers les collectivités locales. Rythmes scolaires ; hausse des cotisations retraite patronales ; relèvement des taux de la TVA ; co-financement de politiques nationales ; des surcoûts de construction liés à une véritable course à la norme ; l’annonce récente de la création de 100 000 places de crèches, dont les besoins sont réels, mais financées principalement par les communes… : le chiffrage des nouvelles charges pour les collectivités est estimé à 2 milliards d’euros en 2014. Sans oublier la réduction des concours financiers de l’État vers les collectivités, à hauteur de 4,5 milliards d’euros d’ici 2015.

Pour maintenir des services publics de proximité de qualité, pour conforter les collectivités dans leur rôle moteur en matière d’investissements publics, il faut ouvrir un vrai débat avec l’État, pour trouver à la fois des solutions de financements pérennes, et tendre vers un aménagement, toujours plus juste et toujours plus solidaire, entre les territoires. Il n’y a pas plus près que les communes pour faire face à la crise, et répondre aux attentes de la population et à l’urgence sociale. Il faut renforcer cette proximité, l’ignorer serait une grave erreur.