Le 10 juin 2010

La Coupe du monde de football en Afrique du Sud suscite une industrie lucrative : la prostitution à grande échelle. Comme en 2006 en Allemagne, la collusion entre le sport, le sexe et l’argent va se poursuivre en toute impunité.

Combien y aura-t-il cette fois de « cabanes à sexe » et de femmes « importées » des pays voisins ? Des associations estiment que 40.000 prostituées seraient attendues dans le pays. Contrairement à l’Allemagne, l’Afrique du Sud n’a pas légalisé la prostitution. Mais la situation n’est pas meilleure pour les femmes qui peuvent être poursuivies par la police et la justice pour prostitution, sans que leurs souteneurs ou les clients soient inquiétés.

Je tiens à dénoncer cet esclavage des temps modernes qui n’a pas lieu d’être dans une grande fête sportive mondiale ; et je soutiens les mouvements et associations de femmes qui se mobilisent contre le développement de la prostitution autour des évènements sportifs. C’est une ignominie : elle va à l’encontre des valeurs d’égalité et de respect qui doivent être promues et développées partout dans le monde, dans tous les domaines.

Carton rouge au tourisme sportif et sexuel : le corps des femmes n’est pas une marchandise ! Le sport ne peut se rendre complice de cette violence et de ce fléau qui pèsent sur les femmes.

Michèle PICARD

Courrier adressé à Jérôme VALCKE, Président de la FIFA.