Le 13 décembre 2010

Mesdames, Messieurs,

L’incendie du Centre nautique intercommunal a choqué et profondément blessé les Vénissians. Une émotion légitime, forte, sincère, à laquelle je crois que je peux associer l’ensemble du conseil municipal, tant ce lieu fait partie de notre patrimoine, une histoire partagée par plusieurs générations, par les sportifs, les éducateurs, les parents et enfants de Vénissieux et de toute l’agglomération lyonnaise. L’enquête a été confiée à la Sûreté Départementale, qui dispose de moyens importants pour savoir ce qui s’est passé et connaître les circonstances exactes et l’origine du sinistre.

De son côté, la Ville a répondu à plusieurs urgences. Techniquement tout d’abord, les déblaiements ont commencé, la bâche a été enlevée et la protection définitive du chantier est en cours de réalisation.

En ce qui concerne le personnel du CNI, les trois villes (Vénissieux, Saint-Fons et Lyon) oeuvrent ensemble pour proposer des postes aux employés. Je rappelle que le Centre Nautique compte 35 salariés.

Par ailleurs, le CNI et les trois services des sports ont entrepris de nombreuses démarches auprès des communes de l’agglomération afin de trouver des créneaux pour les clubs de Vénissieux. Sur le principe, les villes de Vaulx-en-Velin, Givors, Sainte-Foy-lès-Lyon, Villeurbanne, Bron et Meyzieu ont répondu positivement et nous attendons des propositions.

Parallèlement, nous étudions la possibilité d’augmenter les créneaux possibles à la piscine Delaune.

Enfin, des réunions se sont déjà tenues avec l’assureur au sujet des prises en charge et modes d’indemnisations. Les DGS des trois villes vont également se rencontrer prochainement.

Ce que j’ai envie de dire aux Vénissians, c’est que tous ensemble nous allons sortir plus forts de cette épreuve.

Les faits constatés, à ce jour, sont les suivants : c’est un feu de poubelle qui est à l’origine de l’incendie du CNI. Il apparaît que cette poubelle a été déplacée au préalable et qu’elle n’appartenait pas au CNI.

Un feu de poubelle n’est pas un geste anodin, c’est un geste volontaire, c’est un acte délictueux dont on mesure, aujourd’hui plus que jamais, les conséquences lourdes qu’il peut avoir. Nous attendons la suite de l’enquête qui viendra détailler avec précision l’enchaînement des circonstances et l’origine du sinistre.

Le coût et le préjudice pour les Vénissians sont énormes et ce geste, ne l’oublions pas, aurait pu aussi provoquer un drame humain ! Je le condamne très fermement. Pas d’impunité, pas de complaisance, ni de laxisme à avoir pour de tels agissements ! Plus solidaires et plus unis donc pour refuser la banalisation d’actes violents, stupides et criminels. Plus solidaires et plus unis encore pour sortir du silence, lever les tabous, défendre l’intérêt général et ce bien commun auquel chaque Vénissian a contribué, auquel chaque Vénissian apporte sa pierre !

C’est un morceau de notre histoire, de notre vivre-ensemble, de nos investissements depuis 40 ans qui sont partis en fumée et cette idée-là est insupportable, tellement injuste pour chacun d’entre nous. Je pense aux sportifs, aux clubs, notamment au CMOV, aux amateurs, aux parents, aux enfants, au personnel, qui se sentent dépossédés d’un bien qui leur est cher, d’un bien qui est tout simplement le leur.

Nous sommes au début d’un long travail, mais j’ai la certitude que nous en sortirons plus forts et par le haut !

info CM CNI131210