Sites Web : Lancement du comité de soutien Veninov - Blog de Michèle Picard

Publié le lundi 23 mars 2009

⇒ http://www.michele-picard.com

Le blog de Michèle Picard, maire de Vénissieux, député suppléante du Rhône

Lancement du comité de soutien Veninov

Décembre 2010, par admin

Le 13 décembre, Michèle Picard a lancé officiellement le comité de défense pour la sauvegarde de l’entreprise Veninov, ex usines Maréchal. Habitants, acteurs sociaux, politiques et syndicaux, déjà plus d’une centaine de personnes se sont inscrites pour faire partie de ce comité de défense présidé par André Gerin, le député de la circonscription.

Si vous souhaitez y participer, vous pouvez contacter Stéphanie Ména au 04.72.21.44.68

Retrouvez, ci-après, l’intervention de Michèle Picard à cette occasion

Nous en avons tous ras-le-bol ! Ras-le-bol de cette saignée délibérée de l’emploi industriel en France, dans le sud-est lyonnais et ici à Vénissieux.

Ras-le-bol du monopoly financier auquel jouent les donneurs d’ordres et multinationales qui s’enrichissent sur le dos des salariés.

Ras-le-bol du traitement inhumain que l’on fait subir aux hommes et femmes qui produisent les richesses et la valeur ajoutée de notre pays.

C’est une question de dignité aussi, et les grands groupes et les financiers n’ont pas le droit de marcher dessus, de la fouler aux pieds !

Ras-le-bol du saccage, du pillage et de la destruction de notre savoir-faire.

Stop, trop c’est trop, il faut changer les rapports de forces, mettre fin à des pratiques de patrons-voyous qui détruisent et pourrissent l’outil de production.

Ras-le-bol enfin que l’on dépèce et que l’on brade notre mémoire et notre histoire vénissianes, c’est à notre patrimoine, à notre identité que des financiers sans scrupules, sans foi et au-dessus des lois, s’attaquent.

Après les 108 salariés de Saint-Jean-Industries, jetés comme des malpropres et laissés sur le carreau, c’est maintenant l’entreprise Véninov que l’on veut mettre à genoux et détruire.

Dans les deux cas, il y a préméditation et volonté de pourrir en amont la situation afin de faire peser sur les salariés la cessation d’activités.

Comment expliquer autrement les trois rachats de Véninov par des sociétés allemandes et un fonds de pension américain ?

Oui, je le dis comme je le pense, la casse de l’entreprise est délibérée, elle fait l’objet d’une stratégie abjecte, pensée et ficelée par des bureaucrates et actionnaires cyniques.

Le flou qu’ils entretiennent au sujet de la production, des emplois, n’est pas innocent : c’est souvent un préalable, leur bras armé pour mettre la pression sur les salariés, les faire craquer et, au final, les culpabiliser et les rendre responsables de la situation !

Il n’y a en effet aucune raison objective de cesser l’activité alors que la maison mère, Alkor Venilia GMBH, est le leader européen de la production de nappage, adhésifs et stickers et la clientèle reste stable.

Calcul humiliant pour les 90 salariés mis au chômage technique et dont les salaires de novembre n’ont toujours pas été réglés en totalité.

On vous interdit de produire, de travailler et on spolie, il n’y a pas d’autre mot, un stock produit en juillet dernier en travaillant le week-end, le jour de la fête nationale, à coups d’heures sup !

C’est en tout point scandaleux. On marche sur la tête lorsque l’on sait que l’entreprise possède un des outils de production les plus performants du marché et que le savoir-faire des salariés n’est plus à démontrer.

Pour l’entreprise Bosch, la pilule est elle aussi amère. La reconversion du site, après avoir menacé les salariés en les obligeant de baisser leur salaire il y a six ans et supprimé 300 emplois en un peu plus de deux ans, est en fait une victoire en forme de faux-semblants.

Ce plan, qui se soldera par la suppression de près de 400 emplois, marque la capitulation en règle de toute ambition en matière de maintien d’activités d’équipementiers automobiles dans notre pays.

Je m’adresse à vous, à Véninov, que personne ici ne veut voir disparaître.

Nous lançons un comité de défense pour la sauvegarde de cette entreprise pour dire NON, trois fois NON à cette politique de la terre brûlée !

Nous lançons ce comité pour le maintien de l’emploi, des activités et de votre savoir-faire, ici à Vénissieux.

Nous lançons ce comité car nous avons besoin de la mobilisation de tous : salariés, syndicats, élus locaux et nationaux, forces progressistes et citoyennes.

Ce combat, c’est aussi celui de l’emploi industriel en France, c’est aussi celui de l’avenir des jeunes générations, c’est aussi celui de la dignité du monde du travail, de la reconnaissance des droits et compétences des salariés.

Ne baissons pas les bras, ne baissons pas la tête, ne courbons pas l’échine. Battons-nous ensemble, car le jeu en vaut la chandelle et la bataille n’est pas perdue, elle ne fait en fait que commencer !

Nous sommes avec vous, pour vous défendre, vous aider, vous écouter et pour agir !

Je vous remercie.

lanct cte soutien veninov131210

→ Lire la suite sur le site d’origine…


Revenir en haut