Rue Cécile et Henri Rol-Tanguy

La lettre des élus communistes et apparentés - avril 2025.
Mercredi 30 avril 2025

La nouvelle rue devant la Maison des Mémoires portera le nom de Cécile et Henri Rol-Tanguy.

Cécile, militante politique à l’Union des jeunes filles de France, a participé au comité d’aide à l’Espagne républicaine avant de s’engager au Parti communiste en 1938. Elle intègre la Résistance dès 1940 en tant qu’agent de liaison. Elle se servait d’une poussette pour cacher et transporter des documents secrets pour les Francs-tireurs et partisans (FTP). Elle dissimulait également pistolets, grenades et détonateurs qui serviraient dans des actions contre l’occupant allemand.

Henri, ouvrier métallurgiste, membre de la CGT et du Parti communiste, s’est engagé dans les Brigades internationales en Espagne en 1937 pour soutenir la République face au coup d’État fasciste du général Franco. En 1939, il est mobilisé pour la Seconde Guerre mondiale et rapidement démobilisé en 1940. Grâce à Cécile, ils participent à la mise en place des premiers comités populaires dans les usines de la région parisienne. Suite aux vagues d’arrestations de communistes par le régime de Pétain, ils rejoignent la clandestinité.

Henri participe à l’Organisation spéciale, réunissant plusieurs groupes clandestins comme les bataillons de la jeunesse et les fameux FTP-MOI.

Le 1er juin 1944, il devient colonel, chef régional des FFI de la région P1 (Île-de-France), et œuvre à la libération de la capitale.

Le 10 août 1944, Cécile et Henri rédigent l’appel à l’insurrection des Parisiens : « Aux patriotes aptes à porter des armes. La France vous appelle ! Aux armes, citoyens ! ». Le même jour, c’est la grève générale. Les résistants prennent bon nombre de bâtiments stratégiques et libèrent la capitale avant l’arrivée du général Leclerc. Paris, tout comme Vénissieux, s’est libéré seul.

En ces temps de progression du fascisme et des nationalismes, où les États choisissent de s’armer au détriment des besoins fondamentaux des populations, Cécile et Henri Rol-Tanguy, comme Olga Bancic, nous permettent de garder en mémoire leur combat et les heures sombres de l’histoire pour qu’elles ne se répètent pas.

Jean Jaurès disait : « On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre. »

Pour lire l’intervention complète…

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